RJ FERRONNERIE
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JÉRÔME PIRALI
Rampiste pendant 40 années
La ferronnerie d’art regroupe plusieurs spécialités dont celle de rampiste, activité professionnelle exercée par Jérôme Pirali depuis 40 ans. Originaire de la région parisienne, il s’est installé en Anjou en 2007 et travaille dans un atelier de la Communauté de Communes Anjou Loir et Sarthe à Durtal. Passionné par son métier, Jérôme Pirali nous en propose un tour d’horizon...
Interview réalisée pour le magazine Anjou Maine Découvertes
Anjou Maine Découvertes : Pourriez-vous nous expliquer la notion de rampiste dans la ferronnerie d’art ?
Jérôme Pirali : J’exerce le métier de rampiste qui est une spécialité parmi d’autres de la ferronnerie d’art. Il y a aussi les forgerons qui font de la forge et les métalliers qui fabriquent des portails et des clôtures. Le terme de rampiste était courant au début du 20ème siècle et il s’est peu à peu perdu du simple fait que c’est un métier en voie de disparition. Au fil des générations, l’activité a connu une baisse du nombre d’artisans rampistes et nous sommes très peu nombreux à l’exercer aujourd’hui.
AMD : En quelques mots, en quoi consiste votre travail ?
JP : Je conçois des rampes que l’on appelle débillardées, c’est un terme technique qui indique la réalisation de virages sur un escalier tournant. Faire une rampe sur un escalier droit est à la portée de tous les ferronniers, même des débutants. Dès qu’il y a un virage, les difficultés sont réelles et cela explique que l’on soit peu nombreux sur le marché, une petite dizaine au maximum.
AMD : Quand avez-vous démarré votre carrière ?
JP : Je suis né dedans car mon grand-père était déjà rampiste et mon père a pris la suite. A 10 ans, je me souviens que j’allais bricoler dans l’atelier avec lui et quelques années plus tard, j’ai fait un BEP-CAP de métallerie. Même si mon professeur m’a incité à poursuivre mes études, à 17 ans j’avais envie de travailler. J’aurais pu commencer avec mon père mais il m’a dit d’aller voir comment les choses se passaient à l’extérieur. J’ai donc travaillé pendant quatre ans dans une autre structure et après mon service militaire, j’ai rejoint l’entreprise familiale dans laquelle mon père m’a formé pendant six années. En 1990, il a pris sa retraite et j’ai repris la société avec mon frère.
AMD : Où était implantée cette entreprise familiale ?
JP : Nous étions à Neuilly-Plaisance dans le département de la Seine-Saint-Denis en région parisienne. En 2006, je suis arrivé en Anjou, dans la commune des Rairies. J’ai acheté un corps de ferme où j’ai installé mon atelier. En 2017, j’ai emménagé dans un nouvel atelier à Durtal.
AMD : Pourquoi ce choix compte-tenu que les deux communes sont proches ?
JP : En fait, il s’agit d’un atelier-relais qui appartient à la Communauté de Communes Anjou Loir et Sarthe. Même si j’avais la possibilité d’en devenir propriétaire, j’ai opté pour la location. Les ateliers-relais facilitent l’implantation des petites entreprises et permet au tissu économique local de se maintenir et de croître. Les loyers sont modérés, la superficie de 138 m² avec le bureau est intéressante, donnant l’occasion de se développer sans grosses contraintes.
AMD : Revenons sur le choix de l’Anjou. Quels paramètres vous ont conduit à venir vous installer dans le Maine-et-Loire ?
JP : La vie parisienne propose des avantages mais aussi des inconvénients. Nous avions envie de changer d’air et de vivre différemment. Nous avons visité quelques propriétés dans la Sarthe mais le hasard nous a amenés à choisir un corps de ferme sur la commune des Rairies, en dehors du village. Ça a été un vrai coup de coeur avec, en plus, le gros avantage d’être à cinq minutes de l’entrée de l’autoroute. Lorsqu’on se déplace régulièrement sur Paris et sa région, c’est un atout majeur.
AMD : Quelles sont les qualités requises pour exercer le métier de ferronnier d’art, spécialiste en rampe d’escalier ?
JP : Surtout de la volonté. Il faut beaucoup regarder pour apprendre, et comme pour tous les métiers manuels, il est indispensable de s’entraîner. Avoir de l’envie, ne pas se décourager et ne pas compter ses heures. Quand je pars en déplacement en région parisienne où j’ai plusieurs chantiers dans l’année, il m’arrive de démarrer à 4h30. Je pose la rampe dans la journée, ce qui me fait parfois rentrer à 22h00. Le lendemain, je suis à l’atelier à 8h00 pour travailler sur la commande suivante.
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